15 mai 2023
Depuis la fin des années 70, l’interférométrie à très longue base a permis d’assurer un suivi précis de la rotation de la Terre, contribuant ainsi à la détermination des systèmes de références. Cette technique consiste à mesurer la différence dans les temps d’arrivée d’un front d’onde radio émis par une source distante, entre au moins deux radio télescopes sur Terre.
La précision de cette mesure est de l’ordre de la picoseconde et la source radio privilégiée est un quasar distant dont le mouvement propre est rendu négligeable du fait de la séparation importante avec les télescopes. Une précision aussi importante rend la mesure dépendante aux symétries de l’espace-temps et permet donc de réaliser des tests de physique fondamentale d’autant plus poussés.
L’analyse des données interférométriques à très longue base dans le cadre du formalisme SME a permis de montrer que le coefficient temps-temps du secteur minimal purement gravitationnel est inférieur à 10^-5. En d’autres termes les données sont parfaitement compatibles avec les prédictions de la relativité générale.
Publications
- C. Le Poncin-Lafitte, A. Hees, et S. Lambert. Lorentz symmetry and very long baseline interferometry. PRD 94, 125030, 2016.