12 janvier 2016
Une campagne de mesure du seeing depuis l’observatoire du Pic de Châteaurenard a débuté en octobre 2014, menée par François Taris. Ces mesures visent à (re-)qualifier le site en vue de l’implantation d’un télescope robotique. Cet instrument sera dédié au monitoring optique des quasars et au suivi d’astéroïdes dans le cadre du raccordement des systèmes de référence.
Dans les années 70, l’INAG (Institut national d’astronomie et de géodésie), ancêtre de notre actuel INSU, voulait construire un télescope de 3.5m en Europe continentale. L’un des sites retenus se situait sur le territoire de la commune de Saint-Véran dans les Hautes Alpes. Il fut alors reconnu comme étant le meilleur site d’Europe continentale (on excluait donc les îles Canaries). Ce projet ne verra cependant le jour qu’après que la France ait ouvert une collaboration avec le Canada qui aboutira à la construction du Télescope Canada France Hawaï de 3.6m au sommet du volcan Mauna Kea de l’île d’Hawaï. Le site de Saint-Véran n’a cependant pas été complètement abandonné puisque l’observatoire de Paris y a construit une station d’observation solaire dans les années 80 et a encouragé la création d’une association d’astronomes amateurs (AstroQueyras) qui gère actuellement le site (depuis 1990). La construction de la nouvelle base de vie (2014) est une étape importante du développement de l’observatoire de Saint-Véran.
La photographie ci-dessus montre l’observatoire actuel au Pic de Châteaurenard, 2930 m (Crédit : D. Menel). Remarquer la coupole à droite qui était précédemment sur le toit du bâtiment Perrault, en face de la coupole Arago...
Les liens privilégiés qui existent donc entre l’observatoire de Paris et la commune de Saint-Véran font que le SYRTE souhaite participer à l’implantation d’un télescope robotique à Saint-Véran. Ce télescope sera dédié au monitoring de la magnitude des quasars et au suivi des astéroïdes dans le cadre du raccordement des systèmes de référence. Les premiers résultats de mesure et d’autres informations peuvent être consultés à l’adresse http://stveran.obspm.fr.