27 octobre 2021
S’arracher à la gravité, ne serait-ce qu’un instant... C’est possible sur Terre, en utilisant l’avion zéro G du CNES, dont les trajectoires paraboliques permettent de mener des
expériences en micro-gravité pendant 22 secondes, 31 fois par vol. Pour les horloges
micro-ondes à atomes froids, l’intérêt de l’expérience est d’augmenter la durée
d’interrogation et donc la finesse des franges atomiques.
C’est pour tester son mode de fonctionnement dans l’espace que l’horloge compacte à
atomes froids Rubiclock a été installée dans l’airbus A-300 de Novespace, dans le cadre d’une campagne financée par le CNES. La campagne a eu lieu du 10 au 14 mars 2014 à partir de la base de Mérignac, près de Bordeaux (Gironde). Sur place, David Holleville, Luigi De Sarlo, Mehdi Langlois (SYRTE), Jean François Schaff (muQuanS), Simon Bernon (LP2N), François-Xavier Esnault, Philippe Guillemot et Jérôme Delporte (CNES) ont
participé aux vols. Au laboratoire, la campagne a demandé l’aide précieuse et minutieuse de tous les ateliers et services techniques du SYRTE, mobilisés pour l’occasion.
Si le traitement des données est en cours, la campagne de mesure est déjà un succès.
Les chercheurs ont observé des franges aussi étroites que 1,25 Hz de large, soit 8 fois mieux que sur Terre au laboratoire. La finesse des franges obtenues en micro-gravité est comparable en ordre de grandeur à celles obtenues avec des fontaines atomiques sur
Terre, mais avec un dispositif 20 fois plus compact.